Hétéroclites insolites
Toutes ces petites choses que je n’aurais jamais imaginées et qui mettent une bonne dose d’humour dans le dépaysement.
- les taxis tuning
Eh oui, « pimp your car » est arrivé ici aussi. Non seulement les taxis (et les combis) ont quasiment tous des messages dévots tatoués sur leur derrière (« Dios es el amor de mi vida » sur la vitre arrière, par exemple) mais en plus ils se rajoutent des ailerons ou ils entourent leur plaque d’immatriculation d’une guirlande fluorescente. Si c’est possible, éviter de monter dans un taxi tuning, il y a de fortes chances que le chauffeur soit un chauffard.
- le feu rouge humain
Stratégie contre le chômage : Pourquoi planter un feu rouge au milieu d’une intersection alors qu’une personne peut très bien faire le même boulot ?
Même moi je peux le faire :
- le vendeur de chicle travesti
Stratégie commerciale originale du vendeur de chewing-gum.
- les chiens-rats
Petits clébards sans poil et pleins de croûtes. On en trouve plein dans le nord, surtout autour des ruines. Normal, c’étaient les amis des Incas. A un moment ils étaient en voie d’extinction (comme c’est dommage) mais suite à de gros efforts de la population locale pour ne pas les confondre avec de gros rats et les tuer à coups de balai, ils sont revenus en force pour frotter leur peau râpeuse contre les jambes des touristes ravis.
- Jésus est partout
En plus de grosses croix un peu partout, on retrouve Jésus caché dans des endroits plutôt improbables. Devant notre maison, par exemple, un petit parc au centre duquel l’enfant Jésus, entouré de guirlandes de Noël, clignote toute la nuit.
On le retrouve même sous nos pieds, au milieu de la route :
Finalement, de goût plus douteux, j’ai trouvé dans un combi un Jésus accroché au rétroviseur qui s’allume dès que le bus freine. Message peu rassurant du chauffeur de combi à mon avis : "priez Jésus, je redémarre !"
- les costumes camouflages des vigiles
Les gardes citadins aiment passer inaperçus dans la jungle urbaine. La preuve : leur uniforme se fond parfaitement dans le décor.
- les biches sur le campus
Une photo de mon campus : trouver l’erreur…
Oui il y a des biches qui broutent le gazon bien vert de la Cato (PUCP soit Pontifical Universidad Catolica de Lima, dit la Cato: ma fac). J’en ai compté au moins 4, mais il y en a sûrement plus, mâchouillant les énormes fleurs oranges qui tombent en pluie des arbres à girafe (j’ai pas trouvé leur vrai nom. Ces arbres sont hauts avec un tronc long et fin et une touffe de feuilles tout en haut (comme les arbres dont se nourrissent les girafes) pleine de grosses clochettes oranges). La rumeur dit qu’un alpaga se baladerait aussi caché parmi les élèves de la Cato… reste à prouver, je ne l’ai pas encore vu. Il y a aussi un arbre dont le feuillage vert pétant est en fait une horde de perroquets qui couvrent la voix des profs faisant cours à proximité avec leur joyeux tintamarre.
- le briquet- lampe de poche- projecteur d’image érotique
Ca il parait que ça existe dans le monde entier mais c’est la première fois que j’en vois- j’ai été très impressionnée. J’ai réalisé un jour que mon briquet faisait aussi lampe de poche, et en l’utilisant dans le noir je me suis rendu compte que ce n’était pas que de la lumière qu’il projetait mais aussi une image : une fille à poil. Gloire à l’inventeur de cet objet magique.